Agathe Clery est une bosseuse acharnée et une raciste à peine voilé. Cette femme d’ambition et d’action va vivre les aventures les plus folles, les péripéties les plus incroyables, rencontrer des gens intrigants ou effrayants, se battre contre des animaux gigantesques issus de la préhistoire, empêcher une invasion extraterrestre, sauver le président américain, donc intrinsèquement le monde et trouver l’amour mais ce dernier devra se sacrifier mais en fait non l’amour le sauvera.
Ironie et Critique du film Agathe Clery
C’est pas ma faute ! C’est le réalisateur qui a commencé avec sa bande annonce choc où on voit l’héroïne ne sachant pas qu’elle est noire faire comme si de rien était et crier au moment où elle découvre son nouvel état. Ça ne se passe pas exactement comme ça dans le film. « Agathe Clery » raconte l’histoire d’une femme blanche et raciste qui, à cause d’une maladie, va devenir noire. Elle va alors connaître les désagréments que peuvent occasionner sa nouvelle couleur de peau.
Sans doute à cause (certains diront grâce) aux succès de « High School Musical 3 » et autres cochoncetés, ou alors parce qu’il avait envie de kiffer, le réalisateur à décider de nous faire une comédie musicale. J’ai été pris par surprise, ne m’attendant pas à cela. Encore une fois quand un français essaye d’imiter les américains (Hulk par exemple), on a droit à une bouillie infecte. Pour faire une comédie musicale il est préférable d’avoir de bonnes chansons. Alors non seulement, elles ne sont pas bonnes mais en plus elles arrivent la plupart du temps comme un cheveu sur la soupe. Ça devient alors vite insupportable. J’avais eu du mal avec le dernier Burton mais là c’est encore pire.
Il reste alors aux professionnels aguerris que sont les acteurs d’essayer de sauver le navire. Je ne vais me concentrer que sur les deux héros Lemercier et Kavanagh, les autres étant presque transparents ou alors dans le too much, sans doute emporté par le plaisir d’être dans une comédie musicale. Valérie Lemercier est presque là où on l’attend et fait rire par son jeu mais aussi grâce à des dialogues parfois bien inspirés. Dans le registre de la noire, elle était pourtant plus convaincante lors de la cérémonie des césars, et plus drôle aussi. Malgré son talent elle ne suffira pas surtout au vu de celui qu’elle a en face: Anthony Kavanagh.
J’ai souvent gaussé David Morrisey, Steven Seagal et Chuck Norris pour leur absence totale de talent et leur capacité ou plutôt leur incapacité à faire leur visage exprimer une quelconque expression. C’est le même constat qui s’impose avec A. Kavanagh. Si ce type a pu faire rire lors de ces spectacles, il n’en est rien ici. Pire, on se sent mal à l’aise de le voir à l’écran. Dès sa première apparition, il ne semble pas être à sa place, le naturel est totalement absent de son « jeu » qui est d’un ridicule éblouissant. On ne peut qu’espérer qu’il ne voudra pas réitérer l’expérience bientôt. Quoi que sa présence au casting constituerait un bon critère pour ne surtout pas aller voir un film.
Les chansons ne sont pas bonnes, les acteurs, surtout certains, sabordent eux mêmes leur navire. Que reste-t-il ? Les dialogues. Si les personnages secondaires ne resteront pas dans les mémoires, certains échangent marqueront un peu plus. Il n’est pas rare de sourire, un peu plus de rire mais si on réussit à passer par dessus les gros défauts du film, il n’est pas impossible de s’amuser. Pour ma part ça a été plutôt compliqué.
En bref, Les comédies musicales ne trouveront pas leur messie avec ce film. Le sujet, pourtant intéressant, aurait mérité un meilleur traitement. Quant aux acteurs, leurs performances inégales n’arrangeront rien.
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