L’histoire de la mythologie celtique débute en Europe. Originaires d’une région située aux confins de l’Allemagne du Sud et de la Bohême, les Celtes entreprirent des migrations qui les conduisirent en Espagne, dans le nord de l’Italie, en Angleterre, en Gaule et en Irlande, du Ve au IIIe siècle av. J.-C.
Naissance de la mythologie celtique
Comme les celtes n’ont pas laissé de documents écrits, la plupart des documents qui ont trait à leur mythologie et à leur religion proviennent d’Irlande et datent du XIIe siècle de notre ère, quand leur mise par écrit fut entreprise sous l’égide des chrétiens.
Un des cycles les plus connus de la mythologie celtique évoque l’histoire des ancêtres des Irlandais. Parmi les premiers arrivants se trouvaient surtout des femmes, menées par Cessair. Ces conquérants accostèrent avant le grand Déluge, au cours duquel ils périrent tous, à l’exception de Fintan, qui, incarné en saumon, aigle ou faucon, vécut toutes les époques suivantes. Un deuxième groupe, conduit par Partholon, mourut de la peste. Nemed se trouvait à la tête d’un troisième groupe d’envahisseurs, qui se divisa en trois tribus. Deux d’entre elles, les Fir Bolg («Hommes Foudre») et les Tuatha Dê Danann («tribu de la déesse Danann»), entrèrent en lutte pour la possession du territoire: après une bataille, à Mag Tured, ces tribus firent la paix et convinrent de vivre en harmonie.
Un autre cycle, celui de l’Ulster, retrace les exploits de Cúchulain, un homme brun, de petite taille, débordant de gaieté. Quand il est sur le champ de bataille, un changement spectaculaire s’opère en lui: il grandit et fait disparaître l’un de ses yeux de son visage, tandis que ses cheveux, à l’extrémité desquels perle une goutte de sang, se dressent sur sa tête. L’épopée montre Cúchulain aux prises avec ses geasa, sortes d’obligations personnelles qu’un individu ne saurait transgresser sans avoir à en assumer les conséquences désastreuses. Mortellement blessé au cours d’une bataille, Cúchulain, incarnation de l’orgueil et de l’indépendance de l’Irlande, est adossé et ligoté à un menhir, afin qu’il meure debout.
La mythologie celtique, célébrée et transmise par la classe sacerdotale des conteurs-prophètes, bardes et filid, conseillers et panégéristes des aristocraties locales, a nourri la littérature gaélique, les débuts de la littérature bretonne, la renaissance irlandaise.
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