Bien qu’il forme une entité distincte, architecture et art en Corée furent profondément influencés par la Chine. Les traditions coréennes servirent à leur tour de lien entre les civilisations chinoise et japonaise: c’est par l’intermédiaire de la Corée que l’art bouddhique atteint le Japon au cours du VIe siècle.
Les premières traces d’un art coréen
De l’art primitif coréen, qui remonte environ au troisième millénaire av. J.-C., on connaît des poteries néolithiques, ornées de décors géométriques simples, gravés en creux. Le travail des métaux s’épanouit après le Xe siècle av. J.-C. À partir du IIIe siècle av. J.-C. apparaissent des miroirs en bronze coulé, ainsi que d’autres objets utilitaires témoignant de l’influence du style chinois.
En 108 av. J.-C., la conquête de la Corée du Nord-Ouest par les Chinois fait de la ville de Luolang, près de l’actuelle Pyongyang, un avant-poste provincial de la dynastie Han (206 av. J.-C.-220 apr. J.-C.).
Durant la période des trois royaumes (fin du Ier siècle av. J.-C.-668 apr. J.-C.), les puissances locales de Koguryo, de Paikche et de Silla, qui contrôlent respectivement le nord, le sud-ouest et le sud-est du pays, se disputent la péninsule coréenne. L’art caractéristique du royaume de Koguryo subsiste principalement sous la forme de fresques murales, qui ornent les chambres des tombeaux construits le long du cours moyen du Yalu, au Ve et au XIe siècle apr. J.-C. Durant les VIe et VIIe siècle, le royaume de Paikche entretient des rapports étroits avec le Japon, et son art est connu essentiellement grâce aux élégantes sculptures bouddhiques conservées au Japon : le Kudara Kannon, grande statue en bois de camphrier peint du sanctuaire d’Horyu-ji, près de Nara, fut, sinon importé de Corée, sculpté par un artisan de Paikche travaillant au Japon.
L’art de Silla est caractérisé par le raffinement apporté au travail des métaux. Les tumulus colossaux entourant Kyongju, capitale du royaume de Silla, ont fourni une quantité impressionnante de bijoux, notamment en or.
Le royaume de Silla (668-918)
En 668, Silla unifie la péninsule, créant un royaume unique, qui inaugure le début du grand royaume de Silla (668-918). D’imposants monuments de granite s’élèvent durant cette période, notamment, à proximité de Kyongju, le monastère bouddhique de Pulkuk-sa, daté du milieu du VIIIe siècle, et le temple rupestre de Syokkulam, qui renferme un bouddha monumental en pierre et de fins reliefs sculptés où percent des influences Tang. Les ferronniers de la période Silla excellent dans la fabrication de grosses cloches de bronze destinées aux temples, dépassant fréquemment 4 m de haut.
Sous la dynastie Koryo (918-1392)
Sous la dynastie Koryo, la protection officielle du bouddhisme se traduit par une construction accrue de temples et de monastères, le plus important exemple subsistant étant le temple de la Vie éternelle, situé dans la monastère de Pusoksa (XIIIe siècle), et considéré comme le plus ancien bâtiment coréen en bois. Si la sculpture et le travail de la pierre périclitent sous la dynastie Koryo, les arts nobles, l’orfèvrerie, les laques incrustés de nacre, et surtout la céramique, atteignent une qualité et un degré de raffinement inégalés.
La technique de la porcelaine, importée de la province chinoise du Zhejiang à la fin du XIe siècle, est rapidement assimilée par les artisans coréens, qui en proposent une version typiquement nationale, les céladons de Koryo. Ces poteries d’un bleu-vert subtil, dégageant une grande sérénité, sont considérées comme les plus belles porcelaines jamais produites en Asie.
Art de la Corée sous la dynastie Li (1392-1910)
Durant les premières années de la dynastie Li (1392-1910), qui remplace le bouddhisme par une philosophie néoconfucianiste d’inspiration chinoise, le formalisme conservateur propre aux préceptes confucéens entraîne un brusque déclin de la vie artistique. La monarchie absolue, qui s’efforce de maintenir des liens étroits avec la cour chinoise des Ming, fait ériger des monuments grandioses, tel le palais royal de Kyongbok (XVe siècle), bâti dans la nouvelle capitale de Séoul, à l’image de modèles pékinois. Dans le domaine de la peinture, les artistes de cour, comme les peintres amateurs originaires de l’aristocratie, recourent souvent aux thèmes et aux conventions chinoises. Ce n’est qu’au XVIIIe siècle que les œuvres d’un certain nombre d’artistes Li révèlent des tendances spécifiquement coréennes.
Le plus important d’entre eux, Chong Son, se détourne du paysage de style chinois pour peindre des paysages coréens accidentés, comme celui représenté sur le rouleau des Montagnes de diamant. La peinture de genre représente un autre domaine dans lequel les artistes Li ne se contentent pas d’imiter servilement les œuvres académiques chinoises : Sin Yun-bok (1758-1840) réalise un album de rouleaux avec une habileté et un humour spécifiquement coréens.
Les rustiques poteries Li, fort estimées par les amateurs d’art japonais, témoignent d’une vitalité et d’une fraîcheur caractéristiques de l’artisanat coréen dans son ensemble, que ce soient les laques incrustés ou les charmantes peintures illustrant les contes populaires coréens.
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