Exploré par Samuel de Champlain dès 1613, le site d’Ottawa n’a été longtemps qu’un simple relais de portage pour les marchands et trafiquants de fourrures. L’indépendance américaine et l’arrivée des loyalistes (colons restés fidèles à la Couronne britannique) dans le Haut-Canada donnèrent un certain élan à la région.
La ville d’Ottawa
Une des premières phases d’ Ottawa en fut la fondation, en 1799, de la ville de Hull sur la rive gauche de la rivière Outaouais par un Américain, Philemon Wright. Une communauté de bûcherons s’y installa et commença à approvisionner en bois la ville de Montréal.
Après la guerre de 1812-1814 contre les États-Unis, le gouvernement de Londres, désireux de créer des voies de communication suffisamment éloignées de la frontière américaine, mit en chantier un projet de canal reliant le lac Ontario à la rivière Outaouais. En 1823, le colonel John By fut chargé de la conduite des travaux. Deux compagnies de sapeurs, venues spécialement d’Angleterre, implantèrent leurs casernes sur la colline, à l’emplacement actuel du Parlement.
Commerçants et artisans affluèrent vers ce village, qui prit le nom de Bytown (en l’honneur du colonel By). En 1832, une fois le canal Rideau achevé, les soldats reçurent des concessions et s’établirent sur les lieux comme bûcherons et agriculteurs.
Promue en 1847 au rang de ville épiscopale, elle prit en 1855 le nom d’Ottawa, du nom de la tribu indienne installée en bordure de la rivière Outaouais; mais la population ne dépassait guère alors 10 000 habitants: le fait décisif vint en 1867 de l’élévation d’Ottawa au rang de capitale de la jeune Confédération canadienne. Cette promotion est le fruit des querelles entre les communautés francophone et anglophone. Lassée par les récriminations de l’une et de l’autre, la reine Victoria finit par trancher en faveur d’Ottawa, une ville située à la jonction des deux provinces rivales et où les deux communautés avaient pris l’habitude de vivre côte à côte.
Les préoccupations du gouvernement dans le domaine de l’urbanisme ont abouti, dès avant la Seconde Guerre mondiale, à l’adoption d’un plan d’embellissement de la ville imaginé par l’architecte et urbaniste français Jacques Greber. Interrompus par la guerre, les projets de Greber seront de nouveau présentés en 1950 et ses recommandations suivies: suppression des voies ferrées et de la gare située au centre de la ville; achat de terrains destinés à la construction d’autoroutes, de boulevards et de parcs; mise en valeur des sites naturels, notamment par la construction d’une promenade le long du canal Rideau et l’embellissement du parc Gatineau; décentralisation des bâtiments administratifs et des industries; création d’une «ceinture verte» autour de la ville.
Carte du Canada – Situation géographique de la ville d’Ottawa
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