Le Gondwana

Les séries du Gondwana à Glossopteris ont été étudiées à l’origine en 1872 par H.B. Medlicott, dans le Deccan central (Inde), ancien pays des Gonds, d’où leur nom. C’est le géologue autrichien Eduard Suess qui, en 1885, dans son ouvrage la Face de la Terre (Das Antlitz der Erde) relie, au vu des analogies paléontologiques, l’Inde, Madagascar et l’Afrique centrale et méridionale, par des ponts continentaux, car il est fixiste comme la majorité de ses contemporains, et donne à l’ensemble le nom de Gondwanaland. Ultérieurement, on y adjoindra les trois autres blocs continentaux.

Dès 1912, le météorologue allemand Alfred Wegener y trouve un argument à l’appui de sa théorie des «translations continentales» (ou dérive des continents) et regroupe en un supercontinent, appelé Pangée, le Gondwana, au sud, et la Laurasia, au nord (que Suess appelait «Atlantis»), comprenant l’Amérique du Nord, l’Europe et l’Asie. Ce mégaensemble réunissant tous les continents commencera à se disloquer à partir du trias pour donner, sous l’effet de la tectonique des plaques (version moderne de la dérive des continents), la configuration des océans et des continents actuels.

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