Située en Afrique, le fleuve Zambèze né sur les hautes surfaces monotones de la ligne de partage des eaux avec le fleuve Congo, il traverse, dans l’ouest zambien, la plaine du Barotseland, vaste recouvrement de sables kalahariens, qui, barrée par le seuil de Senanga, est largement inondée par une crue exogène tardive (de deux mois postérieure au maximum pluviométrique).
Géographie du Zambèze
Après Sioma, les rapides du Zambèze se multiplient, à Ngonya, Manta, Lusu, Ngambwe, Kasanga, Kachekabwe. Son cours devient sensiblement plus calme en aval de Sesheke, où il s’étale dans d’amples marécages à sa confluence avec la Chobe. Son cours est ensuite barré par les chutes Victoria, au cours zigzagant, car haché de failles, hautes de 110 m, découvertes par Livingstone. Il s’engage ensuite dans le canyon basaltique du Bakota, dont la profondeur varie de 115 m à 265 m. Il rejoint alors une ample dépression qui s’élargit jusqu’aux gorges de Kariba.
Le confluent de la Kafue, pas plus que celui de la Luangwa, qui marque la frontière de la Zambie et du Mozambique, ne provoque un élargissement sensible de sa vallée. Au Mozambique, le seuil de Cahora Bassa jalonne le franchissement du «grand escarpement oriental» qui lui permet de rejoindre le fossé tectonique de Tete, extrémité méridionale du Rift est-africain. Dès lors, le cours du fleuve Zambèze s’élargit dans une large plaine d’inondation, où la crue déborde saisonnièrement les bourrelets de berge. Après son confluent avec la Shiré, émissaire du lac Malawi, il s’étale en un delta large, mais qui s’avance peu dans l’océan Indien en raison de la houle provoquée par l’alizé, et des courants littoraux.
Débit et Barrages du fleuve Zambèze
Ce grand fleuve d’Afrique n’a pas un rôle à la mesure de ses dimensions. Son débit est d’ailleurs, somme toute, modeste: une moyenne de 2 000 m3/s à l’embouchure. Il est surtout irrégulier (des crues de l’ordre de 33 000 m3/sec) et très saisonnier puisque son bassin se situe quasi entièrement dans une aire de climat tropical austral à saisons contrastées; rien de comparable avec le débit moyen du Congo (38 000 m3 au Pool Malebo) et sa régularité de fleuve équatorial. Joignant une succession de dépressions d’origine tectonique qu’il réunit par des chutes, des gorges et des rapides, il n’est que localement navigable.
À la suite des premières explorations, les Européens ont voulu y voir un axe potentiel majeur pour leur pénétration; le Congrès de Berlin (1884) a posé en principe la liberté de navigation sur son cours. C’était compter sans la multiplicité des chutes: l’Allemagne avait obtenu de la Grande-Bretagne, en 1893, la délimitation d’un curieux appendice au Sud-Ouest Africain, la bande de Caprivi, longue de 400 km et large de 50, qui lui donnait accès au Zambèze et, pensait-elle, à l’océan Indien: c’était oublier les chutes Victoria, pourtant parfaitement connues depuis l’expédition de Livingstone en 1855.
Certes, des aménagements comme en pratiquèrent les Belges au Congo, avec des séries de voies ferrées contournant les rapides auraient pu créer un axe de circulation; mais le bassin du Zambèze fut divisé entre quatre puis trois puissances coloniales; le fleuve a fait office de frontière entre les deux Rhodésies. Il ne constituait pas, d’autre part, un axe du peuplement africain: dans ses parties encaissées, la vallée est torride et malsaine, en raison du paludisme, de la maladie du sommeil (trypanosomiase). Les seuls points où le peuplement a une toute relative importance sont en amont les plaines du Barotseland, en aval certaines parties de la basse vallée autour de Tete et le delta, suite à la création de grandes plantations. L’axe zambézien n’est guère qu’une «fiction cartographique».
Les barrages
La multiplicité des grandes chutes dans une partie de l’Afrique où les entreprises minières et industrielles ont d’importants besoins d’énergie a incité à la construction de grands barrages: ce fut d’abord celui de Kariba, entrepris au temps de la Fédération d’Afrique centrale, dont la première tranche fut achevée en 1959, et dont la puissance a été portée à 1 600 mégawatts, et dont le lac, de 200 km de long, forme une véritable barrière entre Zambie et Zimbabwe, empêchant notamment l’expansion des glossines dans ce dernier pays. L’aménagement de Cahora Bassa est plus ample encore: ce barrage, construit pendant la guerre de libération du Mozambique et achevé quand le pays accédait à l’indépendance (1975), a une puissance installée de 2 000 mégawatts.
Une ligne de courant continu à très haute tension, courant le long de la frontière du pays, liait la centrale au Rand sud-africain par où une faible part du courant devait revenir à la région de Maputo. Conçu pour des raisons largement géopolitiques (engager l’Afrique du Sud et les pays européens, maîtres d’œuvre de l’ouvrage, aux côtés du Portugal contre le Frelimo), cet ouvrage n’a jusqu’à présent pratiquement pas fonctionné, car la ligne a été sabotée par les rebelles de la Renamo.
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