Je viens de lire le livre après avoir vu le film. Je l’ai lu avec en tête ces images du film où l’on voit le livre se construire lettre par lettre, et dans l’oreille le son de cet alphabet épelé, et j’ai prêté d’autant plus d’attention à chaque mot.
Il ne se plaint pas, il n’ y a pas de pathétique. Il témoigne, il déroule pour nous le fil de sa pensée tout à fait active dans ce corps momifié. Aussi horrible que soit sa situation, il y a quelque chose de fascinant dans cet esprit qui fonctionne parfaitement privé de son enveloppe corporelle et de ses moyens de communication. Il nous fait partager ses rêveries, ses voyages , nourris par son imagination vive et ses souvenirs, tout en gardant le goût de l’ironie et du sarcasme.
Réduit à cet état de légume, il ne se résigne pas. La pensée et la création donne encore un sens à sa vie.
Autant que de respirer, j’ai besoin d’être ému, d’aimer et d’admirer