Il y a 110 ans naissait Samuel Beckett (mort en 1989), écrivain et prix Nobel franco-irlandais (1969). Le 13 avril 1906 précisément, l’histoire était en marche !
Ephéméride du 13 avril 2016 : Samuel Beckett
Romancier et dramaturge irlandais, Samuel Beckett (1906-1989) est homme de théâtre, auteur de films, et surtout poète.
Beckett a toute sa vie écrit alternativement en anglais et en français (dont il a fait sa langue d’élection). Marqué par Oscar Wilde et James Joyce qui devient son maître et ami, l’écrivain impose dans le Paris du nouveau roman son style abstrait et dépouillé.
Né près de Dublin, cet Irlandais bilingue s’installe en France dès l’entre-deux-guerres. L’absence est sans doute le mot qui caractérise le mieux l’homme et l’oeuvre. Refusant les interviews et déclinant les honneurs, Beckett se tait et se cache.
C’est du bout des lèvres qu’il reçoit le prix Nobel de littérature en 1969 pour sa pièce En attendant Godot.
Ecrite en un mois, cette pièce fait un triomphe lors de sa sortie, en 1953. Les créatures de Beckett sont ici des clowns dont les répliques, les gags, les rôles interchangeables ne servent nullement à raconter une histoire, mais simplement à passer le temps en attendant la mort ou l’arrivée du fameux Godot, personnage allégorique dont on ne sait trop s’il s’agit de Dieu ou du sens de la vie, mais dont on pressent déjà qu’il ne viendra pas.
L’anti-héros
Les personnages de Beckett ne parlent que pour meubler cette absence, meubler ce vide qui les habite. L’homme sait qu’il n’y a rien à attendre mais doit attendre malgré tout et jouer à vivre afin de tromper son angoisse.
Amputé de Dieu, privé d’espérance, l’anti-héros de Beckett est un infirme (aveugles, paralytiques, culs-de-jatte abondent dans son oeuvre). L’usage de la parole est l’ultime refuge qui lui reste avant qu’il ne sombre dans le néant.
Le langage prend ainsi, dans l’oeuvre de Beckett, valeur de personnage central
Autres oeuvres
Devenu l’un des auteurs les plus joués du répertoire, Samuel Beckett est aussi l’auteur d’un essai sur Proust (1931), ainsi que d’un texte intitulé la Peinture de Van Velde (1945-1946).
Autres pièces de Beckett
- Fin de partie
- Malone meurt
- Oh ! les beaux jours, mis en scène par Peter Brook en 1996
- La Dernière Bande.
- La fondationédition