Grotte de Gargas

Située sur la commune d’Aventignan (Hautes-Pyrénées), la grotte de Gargas se trouve près de Montréjeau. On y a découvert des peintures et des gravures préhistoriques remontant probablement au gravettien et au début du magdalénien.

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Gargas, grotte préhistorique des Pyrénées françaises (Aventignan, Hautes-Pyrénées) explorée à la fin du XIXe siècle par Félix Régnault, qui a mis au jour de nombreux ossements d’ours des cavernes et détecté le premier les fameuses mains négatives à contour rouge ou noir. L’étude et le relevé systématique des gravures ont été poursuivis par Émile Carthailhac, Henri Neuville et l’abbé Breuil à partir de 1911.

L’entrée de la grotte de Gargas recèle des vestiges d’habitat châtelperronien, aurignacien et gravettien dont la phase la plus récente a livré des plaquettes ornées de gravures animales. L’ornementation pariétale de la cavité, longue de 135 m et d’une largeur maximale de 40 m, subdivisée en quatre salles principales, est datée du gravettien (28 000–20 000 av. J.-C.).

Les gravures animales se répartissent en quatre zones. La première montre un groupe bison-cheval et un rhinocéros, la deuxième un ensemble bovidé-cheval-mammouth. La troisième zone est celle des animaux dessinés parmi les méandres digitaux tracés dans la pellicule d’argile de la paroi droite de la plus grande salle. Dans un diverticule situé au fond de cette même salle, la plus importante série comporte un triptyque cheval-bison-mammouth, accompagné de capridés et de cervidés.

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Mais la grotte de Gargas doit surtout sa notoriété au nombre exceptionnel des mains négatives. Rares dans l’art paléolithique, les 150 mains de Gargas ont été exécutées selon une technique proche de celle du pochoir, avec des colorants rouges ou noirs. Réparties dans la première salle et la partie antérieure de la quatrième, elles sont associées à des signes de même couleur, points ou bâtonnets, et n’ont aucun lien avec les gravures animalières. Certaines représentations montrent des mains incomplètes, avec une ou plusieurs phalanges en moins.

La question de leur signification — symbole, pathologie ou amputation sacrificielle — anime toujours de vives discussions au sein de la communauté scientifique.

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