Région des Pyrénées centrales françaises, la Bigorre est axée sur la haute vallée de l’Adour (Bigourdans).
Découvrir le pays de la Bigorre
La ville principale de la région de la Bigorre est Tarbes. Le pays s’étend à la fois sur la haute montagne (pic du Midi de Bigorre, 2 872 m) et sur les avant-monts (pays des Coteaux de Bigorre : Castelnau-Magnoac, Galan, Tournay, Trie-sur-Baïse, Pouyastruc).
L’économie de la région est basée sur la polyculture et élevage : foies gras, miel, volailles, fromages, porc noir gascon et haricots tarbais et les Industries liées à l’électricité. Ainsi que le Thermalisme (Bagnères-de-Bigorre) en ce qui concerne le tourisme.
Les Bigourdans sont les héritiers d’une vieille histoire. Le mot de «Bigorre» est apparu au VIe siècle apr. J.-C., pour désigner le diocèse. La région fut érigée en comté en 840 par Charles le Chauve. Mais l’entité bigourdane a existé avant la lettre : dans ses Commentaires, César évoque le peuple gaulois des «Bigerriones».
À quand remonte l’occupation humaine ?
L’archéologie n’a sans doute pas fini d’apporter des réponses à cette question; mais déjà on sait que les premiers vestiges découverts datent du Paléolithique inférieur et moyen (avant 40 000 sur le plateau de Lannemezan, à Gerde et à Gargas). Le premier secteur qui semble avoir attiré les hommes préhistoriques a été celui de la zone de contact entre le piémont et le plat pays. Là, au débouché des grandes vallées (du gave de Pau, de l’Adour, de la Neste et de la Garonne), ils purent trouver un relief karstique, riche en cavités naturelles (les espèlugues, «grottes» en gascon).
Ensuite vint l’heure du val d’Adour que suivirent, à l’âge des métaux, les plateaux et collines qui se couvrirent de menhirs, dolmens et tumuli. Deux vastes oppida, de plusieurs hectares, furent édifiés: Saint-Lézer et Oursbelille, le «Castet-Crabé» (château des chèvres) des Gascons. À la même époque (entre 1500 av. J.-C. et l’arrivée des Romains), les pasteurs pénétrèrent à l’intérieur de la montagne et s’y installèrent à plus de 1 800 m, en zone d’alpage de haute vallée.
La mise en place des populations étant faite, la Bigorre allait bientôt connaître ses deux âges d’or. Le premier fut l’époque gallo-romaine, le pays possédant deux richesses très appréciées par les nouveaux venus: le marbre, si utile aux bâtisseurs de villes et de villas, et le thermalisme. Après la mise en place progressive de l’infrastructure féodale, aux Xe et XIe siècles, la Bigorre connut jusqu’au XIIIe siècle un second âge d’or avec une période d’explosion démographique qui devait couvrir la plaine, les collines et la montagne d’un deuxième réseau de villages (castelnaux et bastides). En 1171, le comte de Centulle III accordait à Bagnères sa charte d’affranchissement, ce qui en faisait la première commune de Bigorre.
Tarbes, Lourdes, Vic, Ibos, Maubourguet seront à leur tour promues communes. Puis ce seront les créations de bastides, villes nouvelles au plan quadrangulaire avec vaste place centrale, comme Rabastens (1304), Tournay (1307), Trie (1322), Lannemezan (1370). Traversé par le chemin de Saint-Jacques, le pays se structura ainsi avec la naissance d’un système de petites républiques valléennes, gérées par des conseils de jurats représentant chaque paroisse. Ces communautés passaient des traités de vallée à vallée, et avec leurs homologues d’outre-mont. En 1360, le traité de Brétigny céda la Bigorre aux rois d’Angleterre; la région ne redevint française qu’en 1407, avec la reprise du dernier bastion, le château de Lourdes, et ne fut définitivement réunie à la couronne de France qu’en 1607, par un édit d’Henri IV, qui fut ainsi le dernier comte de Bigorre.
Sous les règnes de Louis XIV et de Louis XV, après la signature du traité des Pyrénées (1659) délimitant la frontière entre la France et l’Espagne, les intendants jouèrent un rôle très important pour la Bigorre: en 1730, De Lesseville lança le grand chantier de construction de la route de Tarbes à Barèges, qui ne fut achevé que quinze ans plus tard; Antoine Mégret d’Étigny fit construire la route d’Arreau à Luchon par le col de Peyresourde, celle de Pierrefitte à Cauterets et aux bains de La Raillère, celle de Tarbes à Maubourguet (1760), enfin celle de Tarbes à Trie (1764). Il donna également une nouvelle impulsion aux stations thermales. Bagnères redevint une brillante cité, capable d’accueillir huit mille visiteurs durant la saison.
Sous la Révolution, l’ancien comté de Bigorre, grossi du Nébouzan et des Quatre Vallées (Magnoac, la Neste, la Barousse et l’Aure), constitua le département des Hautes-Pyrénées, avec Tarbes comme chef-lieu. Le milieu du XIXe siècle marqua la pleine utilisation du potentiel agricole : 92000 ha de terres labourables ( contre 72 000 actuellement), 15 000 ha de vignes ( pour 3 000) et 200 000 ruraux, soit plus du double que de nos jours. On comptait deux cent mille ovins ( chiffre double de l’actuel), mais relativement peu de bovins.
Histoire de la Bigorre
Mais, derrière les apparences, se cacha, à partir du milieu du XIXe siècle, le lent déclin du monde rural et pastoral. Les moments les plus durs se situèrent entre 1860 et 1930, époque à laquelle beaucoup de terroirs, maisons et villages furent abandonnés. L’exode rural, favorisé par l’arrivée du chemin de fer (en 1859, à Tarbes; ouverture de la ligne Tarbes-Lourdes, en 1866; Lourdes-Pau en 1867), draina les émigrants vers les «lointains horizons» de la Louisiane ou du Rio de La Plata.
Parallèlement, le tourisme, religieux ou thermal, se développa : Lourdes, qui ne comptait que deux hôtels en 1856, en possédait 17 dix ans plus tard. Le premier pèlerinage national, en 1872, rassembla soixante-dix mille fidèles, venus de toute la France. Bagnères et Cauterets, où s’ouvraient des théâtres, des salles de concert et des casinos, devinrent des stations thermales à la mode.
Les traditions perdurèrent en pays bigourdan, se retrouvant dans l’habitat, avec de solides maisons aux murs épais. Car il fallut s’adapter aux conditions climatiques et topographiques particulières. Dans les vallées qui s’enfoncent dans la chaîne, les haies et les murettes constituent autant de protections contre les glissements de terrains. Même sur le plateau du Lannemezan, l’influence montagnarde apparaît, dans l’architecture, avec la maison à cour fermée. Pendant longtemps, au moins dans la montagne, les Bigourdanes sont restées fidèles à leur célèbre coiffe rouge, comme celle de Bernadette Soubirous, cependant que les grands traits de la civilisation pastorale se maintenaient presque intacts.
C’est au lendemain de la Seconde Guerre mondiale qu’un renouveau se fit jour. La culture du maïs dans le val d’Adour, terre d’élection, dynamisa l’agriculture, et l’hydroélectricité stimula les industries. Mais le fait majeur fut l’explosion de la vie de relation, à travers le pèlerinage de Lourdes (quatre millions de pèlerins par an), et la généralisation du tourisme de masse (ski, randonnées, circuits de découverte, cures thermales).
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