Le parc national Jasper abrite plus de 53 espèces de mammifères. Avec sa grande diversité d’altitudes, de climats et de peuplements végétaux, le parc offre des habitats très variés, d’où le grand nombre d’espèces animales qui y vivent.
Les animaux du Parc national Jasper
La faune du parc Jasper se divise en trois grands groupes : les petits mammifères, les animaux à sabots ou ongulés, et les carnivores, qui se nourrissent de viande.
Petits mammifères
On trouve 29 espèces de petits mammifères à Jasper. Leur taille varie beaucoup; le plus petit est la musaraigne naine, qui pèse quelques grammes à peine, et le plus gros est le castor, dont le poids peut atteindre 25 kilogrammes. À l’exception de la musaraigne, de la chauve-souris et du lapin, tous ces animaux sont des rongeurs. Voici quelques-uns des petits mammifères qui prédominent dans le parc.
L’écureuil terrestre de Columbia est l’animal que l’on voit le plus souvent dans le parc en été. Même s’il peut hiberner jusqu’à sept mois, c’est une proie de choix pour le grizzli, le coyote, le loup et l’aigle royal. On peut en voir dans tout le parc, des vallées subalpines jusque dans les régions alpines.
La marmotte des Rocheuses est un animal colonial qui vit en montagne, à une altitude de 2 040 à 2 400 mètres. C’est l’un des plus gros rongeurs du parc; son poids peut atteindre près de 14 kilogrammes. Plusieurs randonnées offrent l’occasion d’observer les marmottes, notamment la randonnée au mont Whistlers, que l’on a baptisé ainsi d’après le nom de ces marmottes qui sifflent quand elles se sentent en danger (communément appelées «siffleux»).
On trouve souvent des porcs-épics dans les forêts subalpines du parc. Comme d’autres rongeurs, les porcs-épics grugent des os et des bois d’animaux pour se nourrir des minéraux qu’ils contiennent. Attirés par les résidus salés que laissent les êtres humains sur leur matériel et leurs sacs à dos, ils viennent souvent rendre visite aux campeurs dans l’arrière-pays.
Le Castor : animal qui est devenu le symbole du Canada, recherché pour sa fourrure, a été pratiquement décimé par le piégeage. Seuls les efforts concertés des premiers protecteurs de l’environnement ont pu le sauver. Le castor est le plus gros rongeur que l’on trouve dans le parc jasper. Vous pourrez l’observer dans les cours d’eau et les étangs dans le creux des vallées, travaillant sans relâche pour construire des huttes et des barrages presque indestructibles avec des branches, des pierres et de la boue.
Promenez-vous au crépuscule ou à l’aube, du côté du marécage Cottonwood, sur la terrasse Pyramid, ou dans la vallée des Cinq-Lacs, au sud de la ville. Ces rongeurs à la queue plate raffolent de l’écorce. Celle qu’ils préfèrent est l’écorce du tremble.
Le pika est le plus petit membre de la famille des lapins. Il vit sur des talus rocheux, à une altitude de 1 800 à 2 550 mètres. Malgré son camouflage efficace, son cri perçant, semblable à un «hip» très aigu, trahit souvent sa présence. On en aperçoit fréquemment sur les pentes rocailleuses du mont Edith Cavell.
Ongulés et Cervidés du Parc Jasper
Le parc Jasper compte huit espèces d’ongulés, ou animaux à sabots, qui peuvent se diviser en deux familles. Les cervidés possèdent des bois qui tombent et repoussent chaque année, tandis que les ovinés ont de vraies cornes qui poussent tout au long de la vie de l’animal.
Les Cervidés
L’orignal est le membre le plus imposant des cervidés. Il a de longues pattes, des épaules voûtées et un repli de peau qui pend sous la gorge, appelé fanon. C’est un animal solitaire. L’été, il aime vivre sur les rives des cours d’eau et des lacs, où il se nourrit de plantes aquatiques qui agrémentent son ordinaire, composé de feuilles et de brindilles. La période de reproduction s’étend de la mi-septembre au mois de novembre. Les mâles sont particulièrement agressifs durant cette période. Les femelles vêlent en mai et au début de juin (elles donnent habituellement naissance à deux petits).
Le parc national Jasper compte environ 150 orignaux. Les étangs Pocahontas, le col Yellowhead et le lac Maligne sont les meilleurs endroits pour les observer.
Wapiti (Élan)
Le wapiti est l’ongulé que l’on trouve le plus souvent dans le parc. On peut voir cet animal au pelage brun roux et à la croupe blanche dans tout le parc, le long des routes. L’élan est aussi l’animal le plus dangereux du parc. Au printemps, les femelles protègent férocement leurs nouveau-nés, repoussant de leurs sabots toute créature qui les sépare de leurs rejetons. Pendant la période de rut, à l’automne, le mâle devient extrêmement agressif envers les êtres humains et utilise ses bois pour montrer sa supériorité. Chaque année, des visiteurs sont blessés par des wapitis dans le parc.
Ne vous en approchez pas à moins de cinquante mètres et soyez à l’affût des signes d’agressivité (oreilles dressées, regard brillant, piétinement, etc.) !
Cerf mulet et cerf de Virginie
On voit souvent des cerfs en bordure des routes, même s’ils sont peu nombreux dans le parc. On trouve davantage de cerfs mulets que de cerfs de Virginie.
Le cerf mulet vit en général dans les montagnes et sur les contreforts. Il a de grandes oreilles et la pointe de sa queue est noire. Même si on voit souvent des cerfs mulets le long des routes et dans la ville en hiver, leur population est peu nombreuse. Ils se tiennent le plus souvent en petits groupes, dans des aires sèches et dégagées. L’été, ils se nourrissent d’arbustes et de plantes à grandes feuilles et l’hiver, de brindilles d’arbres à feuilles persistantes, de jeunes arbres et d’arbustes. Les cerfs mulets cohabitent souvent avec les wapitis sur les pentes dégagées et dans la forêt de trembles, leur territoire d’hiver.
Les cerfs de Virginie sont rares dans le parc, mais leur population augmente. Plus petits que le cerf mulet, on les reconnaît facilement à leur longue queue brune dont on peut voir le dessous blanc lorsqu’elle est dressée pour signaler un danger. On peut les observer en hiver, au crépuscule et à l’aube, le long de la route Snaring et sur la plaine de Henry House.
Le Caribou des bois est à peu près de la même taille que le wapiti, mais son pelage est généralement plus pâle. Le mâle et la femelle portent tous deux des bois. Les caribous se tiennent habituellement en petits troupeaux. Ils se nourrissent surtout de lichen, mais aussi d’herbe, de plantes à grandes feuilles et de brindilles. On voit souvent des caribous le long de la promenade des Glaciers, au sud des chutes Sunwapta et le long de la route Maligne.
Les Ovinés de Jasper
Le mouflon d’Amérique vit en assez grand nombre dans le parc; on en trouve près de 3 000. Il a un pelage beige et une croupe blanche. Le mâle porte un panache imposant et courbé, tandis que les cornes de la femelle sont courtes et pointues. Les mouflons d’Amériques broutent pour se nourrir et migrent chaque saison des pentes herbeuses à basse altitude, aux prés alpins. Ils se tiennent souvent à proximité des pentes escarpées et des saillies rocheuses. Les mouflons sont très grégaires et se rassemblent en troupeaux mixtes l’hiver et en troupeaux séparés l’été.
Pendant la saison des amours à l’automne, les mâles se battent cornes contre cornes jusqu’à ce que le plus faible abandonne. Ils se brisent souvent les cornes durant ces combats. On voit fréquemment des mouflons d’Amérique le long de la route 16, à l’est de Jasper, et le long de la promenade des Glaciers, près des chutes Tangle.
Les chèvres de montagne se distinguent des mouflons d’Amérique par leur pelage blanc, leur barbe et leurs courtes cornes noires en forme de poignard (portées par les mâles et les femelles). En réalité, ces animaux ne sont pas des chèvres, mais appartiennent plutôt à un groupe d’antilopes de montagne. Les femelles et leurs rejetons se regroupent souvent pendant l’été, mais les mâles sont plutôt solitaires. Pendant le rut, les mâles se battent rarement, mais lorsque cela se produit, les combats sont violents et les adversaires s’éventrent avec leurs cornes.
Les chèvres se nourrissent d’une grande variété de végétaux, ce qui leur permet de survivre toute l’année à de plus de 2000 mètres d’altitude. Elles ne migrent pas, mais descendent souvent dans les vallées pour trouver des blocs de sel. Au printemps, on peut les observer au belvédère du mont Kerkeslin et à la pointe Disaster.
Selon des récits historiques, le bison des bois aurait déjà habité les montagnes, jusqu’aux limites forestières. La chasse et probablement la maladie ont fait disparaître tous les bisons indigènes de la région vers le milieu des années 1800.
Aujourd’hui, un seul bison vit à Jasper.
Vous le trouverez dans les environs de la rivière Rocky. C’est le seul survivant des quatre animaux qui se sont échappés d’un ranch de bisons en 1980, près de Hinton. Il est facile à reconnaître: c’est le plus gros animal qui vit dans le parc (il pèse environ 700 kg).
Les Carnivores
On trouve quatre familles de carnivores dans le parc national canadien de jasper : les mustélidés, les canidés, les félidés et les ursidés. Mustélidés La belette a généralement le corps long, de courtes pattes et des glandes qui produisent une odeur forte. Le parc abrite le plus gros mustélidé, le carcajou, que l’on peut voir à l’occasion dans la toundra alpine. La marte des pins, une espèce de petite taille, est plus commune que les autres belettes, et on en voit abondamment dans les secteurs boisés du parc. On trouve aussi dans le parc l’hermine, la belette à longue queue et le pécan, qui appartiennent à la même famille.
Les Canidés
Le coyote est un chien gris de taille moyenne qui possède un museau fin, de grandes oreilles pointues et une queue touffue. On en voit souvent patrouiller le long de l’emprise des routes à la recherche d’animaux écrasés et de petits rongeurs.
Le loup ressemble à un gros berger allemand, mais il est maigre et de plus grande taille, et ses pattes sont plus longues et plus grosses. Il a un museau plus gros et moins pointu que celui du coyote (il ressemble moins à celui du renard). La plupart des loups qui vivent dans le parc national Jasper ont une fourrure foncée, mais la couleur du pelage va du gris pâle au noir.
Le Félidés
On trouve deux félidés dans le parc national Jasper. Le plus grand des deux, et le plus grand au Canada, est le lion d’Amérique, ou couguar. Même si on en voit rarement dans le parc, des signes indiquent qu’il en existe quelques spécimens. L’autre félidé qui vit dans le parc est le lynx. C’est un animal nocturne qu’on voit rarement, et on ignore pour l’instant combien le parc en abrite.
Les Ursidés
Deux types d’ours vivent dans le parc: l’ours noir et le grizzli. Ils sont tous deux nécrophages et omnivores, ce qui signifie qu’ils se nourrissent à la fois de plantes et d’animaux. Leur alimentation se compose surtout de plantes, qu’ils complètent avec de la charogne (viande en putréfaction) et les petits animaux qu’ils réussissent à tuer. Les ours n’hibernent pas vraiment; ils restent en état de sommeil (période d’inactivité) pendant l’hiver.
On voit surtout l’ours noir dans les régions boisées, le long des routes et sur les terrains de camping. Il est plus petit que le grizzli, n’a pas de bosse sur les épaules et a un profil facial droit. La couleur de son pelage peut varier du noir à la cannelle, et il peut avoir une tache blanche sur la poitrine. L’ours noir a de petites griffes courbées et il grimpe dans les arbres avec agilité. Son alimentation se compose d’environ 77 % de végétaux, notamment d’herbe, de racines et de petits fruits, d’environ 22 % de charogne et d’insectes et d’à peine un pour cent de mammifères. Quand il est en état de sommeil pendant l’hiver, l’ours noir subsiste grâce aux couches de graisse qu’il a accumulées durant l’été.
On peut facilement reconnaître le grizzli par sa grosse bosse musculaire au niveau des épaules. Son profil facial est concave, et il a une fourrure longue et épaisse. La couleur de sa fourrure peut varier, mais est généralement brun pâle, teintée d’un peu de blond ou de blanc, ce qui lui donne des reflets argentés. Ses griffes longues et effilées sont de couleur jaune ou brune. Elles mesurent 15 centimètres en moyenne et permettent au grizzli de creuser, mais empêchent toutefois les adultes de grimper dans les arbres. Le grizzli a des mouvements migratoires prononcés: l’été, il reste dans les régions alpines et descend dans les vallées en automne et au printemps, quand la nourriture commence à manquer.
Les plantes sont un élément essentiel de l’alimentation du grizzli (herbes, prêle, petits fruits, racines de l’erythrone à grandes fleurs, de la claytonie lancéolée et de la vesce d’Amérique). La viande des animaux tués pendant l’hiver joue un rôle important dans l’alimentation printanière. Le grizzli déterre même des marmottes et des écureuils de terre en hibernation pendant l’automne. Il s’attaque parfois à de plus grosses proies, comme le wapiti et ses petits.
Le grizzli est particulièrement sensible à la présence de l’homme. C’est pourquoi on n’en trouve pratiquement aucun dans tout le côté est. On estime qu’à l’heure actuelle, le parc Jasper abrite entre 100 et 120 grizzlis. La survie du grizzli dépend de la préservation de grandes étendues sauvages non modifiées.
Recherche - Image -Jasper - canada carte du monde - parc de jasper - animaux parc jasper - carte canada et us - carte USA est canada - la plus grande rose du monde - les abréviation dans la carte du monde au canada -